💬 « Et si le sentiment d’injustice nourrissait l’action publique? »
« Révoltes contre les mégabassines, manifestations contre la mise en place des zones à faibles émissions, zone à défendre (ZAD) pour contester l’implantation d’un aéroport… et si toutes ces expressions extrêmes des colères citoyennes avaient pu être évitées ? Cette question fait figure d’arlésienne pour les acteurs publics confrontés à une explosion des contestations de leurs décisions – collectivités en tête –, sans pour autant parvenir à y apporter des réponses. Toutes les collectivités ? Non ! La métropole de Lyon (59 communes, 1,42 million d’hab.), et plus précisément sa direction de la prospective, accompagnée de Manon Loisel et de Nicolas Rio, consultants en politiques publiques au sein de l’agence Partie prenante, a conduit, en 2020, une étude sur la prise en compte du sentiment d’injustice dans l’action publique afin de trouver des réponses en amont des foudres citoyennes » (…)
Quelques extraits de mon entrevue pour La Gazette :
- – « Un hashtag peut fédérer, jusqu’à devenir un mouvement de société comme ça a été le cas de #Metoo. On perçoit l’expression d’une colère d’usagers excédés et il faut l’entendre, sauf en cas de manipulation politique. Nous devons avoir cette réserve pour #SaccageParis : est-il politisé ou manipulé ? La vérité se trouve sans doute entre la communication de la mairie de Paris et #SaccageParis », estime Franck Confino, expert en réseaux sociaux.
- – « Malgré les reproches que l’on peut faire aux réseaux sociaux, heureusement qu’il reste cet exutoire dans une société où la démocratie participative a mal vieilli et où les gens ont l’impression qu’on ne les écoute pas », note Franck Confino, citant aussi les hashtags #Europacity, pour ce projet d’aménagement dans le Val-d’Oise ayant fait l’objet de vives contestations, finalement abandonné, et #GareduNord, né pour protester contre un projet d’ampleur autour de la rénovation de la gare du Nord, enterré au profit de travaux moins titanesques.
- – « Les réseaux sociaux sont un miroir déformant, mais ils reflètent les sentiments d’injustice ressentis à plusieurs échelons et l’érosion de la confiance. La crise institutionnelle au sens large vient aussi de cette non-écoute des sentiments exprimés. La vraie question est de les prendre en compte », conclut Franck Confino.
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